Sédentarité et TMS au bureau : un enjeu majeur pour les entreprises

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont l’un des principaux problèmes de santé en milieu professionnel, en particulier pour les postes de bureau. Ces troubles, souvent causés par des postures assises prolongées et une ergonomie inadaptée, sont aggravés par la sédentarité qui limite les mouvements. Ensemble, ces facteurs impactent la santé des collaborateurs, leur bien-être et leur productivité. Avec cet article, nous abordons les conséquences de la sédentarité sur les TMS et proposons des solutions concrètes pour y remédier, au bureau et au quotidien !

La sédentarité au bureau et au quotidien : un facteur préoccupant

La sédentarité, définie comme un temps prolongé passé en position assise ou inactive, est devenue une problématique majeure dans le monde du travail. Elle amplifie les risques de TMS en limitant les mouvements essentiels à la régénération musculaire et en accentuant les tensions déjà présentes. Selon l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS), 47 % des femmes et 29 % des hommes en France sont physiquement inactifs.

La sédentarité au travail

Au bureau, la sédentarité se manifeste principalement par de longues heures passées en position assise. Cette immobilité prolongée réduit la circulation sanguine, provoque une stagnation musculaire et augmente aussi les risques de troubles musculo-squelettiques (TMS). Selon l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (ONAPS), les adultes en France passent en moyenne 12 heures assis les jours travaillés et 9 heures les autres jours.

La sédentarité à la maison

La sédentarité ne s’arrête pas au bureau. À domicile,beaucoup d’adultes continuent à rester assis en naviguant sur des appareils électroniques, regardant la télévision ou conduisant. Ces comportements sédentaires cumulatifs affaiblissent les muscles, favorisent une prise de poids et aggravent les douleurs associées aux TMS. Selon Santé Publique France, 80 % des adultes passent plus de 3 heures par jour devant un écran en dehors du travail, ce qui réduit encore le temps consacré à l’activité physique. (Source : Santé Publique France)

Un manque d’activité physique global

En effet, le manque d’activité physique participe aussi aux risques de développer des TMS.  Une étude de l’Institut de Recherche Biomédicale et d’Épidémiologie du Sport (IRMES) montre que 75 % des Français âgés de 18 à 64 ans ne réalisent pas les 10 000 pas quotidiens recommandés pour maintenir une bonne santé. Ce déficit contribue à une perte de masse musculaire, à des raideurs articulaires et à l’aggravation des douleurs chroniques, augmentant ainsi les risques de TMS. (Source : Le Monde)

Des chiffres alarmants sur l’évolution de la sédentarité

Le temps passé devant un écran hors travail est passé de 53 % en 2006 à 80 % en 2015, une augmentation particulièrement marquée chez les femmes. La sédentarité est davantage liée à des loisirs sédentaires (télévision, jeux vidéo) chez les moins diplômés et à des postes professionnels sédentaires chez les plus diplômés. (Source Santé Publique France)

Cette double exposition, combinant inactivité au travail et à la maison, affaiblit les muscles et favorise l’apparition de raideurs articulaires, augmentant le risque de développer des TMS ou d’aggraver des douleurs préexistantes.

La sédentarité est ainsi un facteur aggravant qu’il est essentiel de combattre pour préserver la santé globale.

Identifier les troubles musculo-squelettiques au bureau

Les TMS, ou troubles musculo-squelettiques, désignent des douleurs affectant les muscles, articulations et tendons. Ils surviennent souvent chez les collaborateurs travaillant à un  bureau à cause de postures prolongées et de gestes répétitifs.

Les zones les plus touchées incluent :

  • Le dos, en raison d’un appui prolongé sur des chaises inadaptées.
  • La nuque et les épaules, souvent tendues par une position d’écran inadéquate.
  • Les poignets, soumis à une surcharge lors de l’utilisation répétée de la souris et du clavier.

Travailler à un bureau et sur un ordinateur constitue un environnement à risque pour plusieurs raisons :

  • La posture statique, maintenue pendant de longues heures, sollicite les muscles et les articulations de manière excessive.
  • Une ergonomie mal adaptée, comme un fauteuil non réglable ou un écran mal positionné, aggrave les tensions musculaires.

Les gestes répétitifs, tels que l’utilisation de la souris ou la frappe au clavier, augmentent le risque de douleurs chroniques.

En quoi la sédentarité aggrave les TMS liés aux positions assises au bureau ?

La sédentarité aggrave les TMS liés aux positions assises prolongées au bureau en exerçant une pression continue sur les muscles et articulations, notamment dans le dos, la nuque et les épaules. Elle réduit la circulation sanguine, limitant l’oxygénation et la régénération des tissus, tout en provoquant une accumulation de toxines qui accentuent les douleurs. L’immobilité prolongée affaiblit les muscles posturaux essentiels, créant des déséquilibres qui favorisent les tensions et les inflammations. Associée à une ergonomie souvent inadaptée, elle conduit à des postures non naturelles, aggravant les douleurs chroniques et créant un cercle vicieux douleur-inactivité difficile à briser.

Solutions pour lutter contre la sédentarité et les TMS au bureau

Pour prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) et limiter les effets de la sédentarité, plusieurs actions concrètes peuvent être mises en œuvre dans les environnements de travail.

1. Optimiser l’ergonomie des postes de travail

Une bonne ergonomie est essentielle pour prévenir les douleurs et les tensions musculaires :

  • Utiliser un fauteuil réglable pour maintenir une posture adéquate, avec un soutien lombaire.
  • Positionner les écrans à hauteur des yeux afin de réduire les tensions au niveau du cou.
  • Privilégier des claviers et souris ergonomiques, conçus pour minimiser les contraintes sur les poignets et les bras.

2. Encourager des mouvements réguliers (5min/h)

Intégrer davantage de mouvements dans la routine quotidienne contribue à briser les périodes prolongées d’inactivité :

  • Alterner entre positions assise et debout grâce à des bureaux ajustables, qui permettent de réduire jusqu’à 3h36/jour le temps passé assis.
  • Prendre des pauses actives toutes les heures (5 min/heure), pour marcher, effectuer un réveil articulaire et muscualaire, des assouplissements ou des techniques de relaxation.

3. Sensibiliser et former les collaborateurs

Éduquer les employés sur les risques de la sédentarité et les moyens de la prévenir est essentiel :

  • Organiser des ateliers pratiques sur les bonnes postures et les gestes à adopter au quotidien et au travail.
  • Former les équipes sur les impacts de la sédentarité et les bénéfices d’une posture active.
  • Mettre en place des rappels numériques ou utiliser des applications pour encourager les pauses actives tout au long de la journée.

Ces initiatives, combinées, permettent de réduire efficacement les risques de TMS tout en favorisant un meilleur bien-être de vos collaborateurs, et une productivité accrue au travail.

Les TMS et la sédentarité au bureau sont des problématiques étroitement liées, mais elles ne sont pas une fatalité. Adapter les postes de travail, encourager l’activité physique et sensibiliser les collaborateurs aux TMS sont des étapes clés pour prévenir ces troubles.

Adopter le bon mouvement au quotidien, c’est investir dans sa santé, prévenir les douleurs chroniques et maintenir une posture fonctionnelle sur le long terme. En agissant dès maintenant avec Physio’Ostéo Entreprise, les entreprises peuvent non seulement réduire l’impact des TMS de façon significatif, mais aussi créer un environnement de travail plus sain, performant et agréable pour leurs équipes.